jeudi 28 avril 2011

Suzalie et le bienheureux incident...and the Royal Wedding

Hier, Suzalie devait faire des brownies et un cheesecake pour le dessert de cette belle réception que notre très chère amie Géraldine organisait dans son jardin. Au moment de mettre ces merveilles au four, Suzaline, la gourdasse, elle a tout mis dans un même moule! A sa décharge, toutes les deux nous avions l'esprit grandement occupé par l'organisation de notre séjour chez les sujets de Sa Majesté. Chez La Majesté, elle-même, devrais-je dire. En effet, j'ai reçu mon carton d'invitation. Mais pour le wedding du petit! Et dire que cela ne faisait pas si longtemps qu'il jouait dans le bac à sable. Je le vois encore dans ses petites salopettes. Je ne tiens plus en place. J'ai appelé en urgence ma délicieuse amie la Baronne afin qu'elle me rafraîchisse les bases du savoir-vivre royal. Je suis même prête pour une réédition du coup de la mandarine.

J'avais demandé à mon cher Albert de m'y accompagner. Il a décliné l'offre prétextant son voyage annuel avec son cousin italien Leandro. Je dois dire que cela m'arrange bien. Je sais que l'officier Padelton sera présent. Ce monsieur? Disons que j'ai passablement batifolé avec, du temps où j'officiais dans les ateliers de couture de Buckingham. Et le hasard veut que nous allons partager la même table lors de la réception. Bon, je dois dire que j'ai un peu mis mon grain de sel pour rendre la chose possible. C'est fou ce qu'on arrive à faire de nos jours au moyen du livre des visages et avec un peu persuasion! Tout comme la bourde de Suzalie s'est avérée une grande réussite, l'absence d'Albert peut se révéler des plus intéressantes...



vendredi 8 avril 2011

Suzalie et ses merveilleuses douceurs

 La pâtisserie, une longue tradition dans la famille de Suzalie. Un de ses ancêtres avait eu la chance de travailler dans les cuisines de Marie-Antoinette. Fort de cette expérience, il avait ouvert une petite échoppe qui, à son époque, avait connu un succès phénoménal. Les recettes sont jalousement gardées secrètes. Elles font partie de l'héritage qui se transmet à ceux et celles démontrant un intérêt à perpétuer la tradition. Cette transmission se fait le jour des 18 ans de l'héritier. J'ai eu la grande chance d'assister à la cérémonie où Suzalie a reçu le fameux recueil. Autant vous dire que j'en ai vu que la couverture!
Suzalie a ajouté à ces merveilleuses recettes les désormais célèbres whoopie pies. Elle n'a point utilisé une recette d'un magazine à la mode. Elle a vécu, il y a de nombreuses années en arrière, quatre hivers consécutifs au sein de la communauté Amish. Les petits délices sortis tout droit de sa magique cuisine proviennent donc d'une authentique recette. Elle en a rajouté   plusieurs au registre original. En effet, elle a vécu dans de nombreuses contrées. Suzalie n'a, donc, pas fini de nous surprendre. Et ça, avant tout le monde. Elle va prendre de court les so trendy journalistes culinaires!!

dimanche 23 janvier 2011

fuMI-GA-tiON

Il y quelques jours de cela, je me suis rendue chez ma très chère cousine Euphrosine. Je l'ai attendue plus de vingt minutes engoncée dans mon manteau. Le vent faisait rage et la neige piquait mon visage. Cela m'a paru une éternité. Non pas qu'elle avait eu quelques difficultés avec son véhicule ou avait rencontré une voiture malencontreusement en travers de la chaussée. Comme à son habitude, elle avait entrepris de multiples tâches à la fois et n'avait pas vu le temps passer. C'est au moment où mon esprit était sur le point de quitter mon corps que j'entendis les pneus de sa charette crisser sur le parking de la gare. Étant tellement congelée, je n'arrivais pas à être en colère contre elle. Sous l'effet de la chaleur, mon cerveau repris contact avec la réalité et j'eu l'occasion d'admirer la belle campagne toute enneigée.
Nous avons passé de délicieux moments. On avait dix ans à nouveau. Nous avons fait du patin sur le lac gelé. Nous nous sommes jetées dans l'or blanc afin de faire des anges. Il n'est donc guère étonnant que mon nez et mes sinus subissent un surencombrement qui dure maintenant depuis plus d'une semaine. Un léger mieux se fait sentir. Mais, il me semble plus prudent qu'Albert continue à venir me faire des tisanes et des soupes. Il vient plusieurs fois par jour. Cela nous donne l'occasion de papoter. Il a décidé de me construire un petit meuble afin que je puisse ranger mon matériel de crochetage qui pour l'instant est disséminé dans toute la maison. Ses charmantes attentions me comblent. J'attends avec hâte ses passages.
Je vais mettre mes pieds au frais un instant sur le balcon. Pas trop longtemps, je veux maintenir mon état et non pas qu'il se transforme en pneumonie, car je trouverai bien de multiples prétextes pour tenir éloigné mon Albert de cette mégère de boulangère et le garder rien que pour moi!

dimanche 28 novembre 2010

La tête dans le sable, le bircher muesli, la semoule...

Il est parfois utile de se voiler la face, de minimiser une situation. Dans mon cas, c'est les avances de plus en plus pressantes de cette mégère de boulangère envers mon Albert. J'avais bien repéré son manège au début de l'été, déjà. Je m'étais promise de lui entraver la route. J'ai laissé la douceur estivale m'anesthésier, m'évitant ainsi d'affronter mes peurs. Et avec le froid qui a pointé le bout de son nez, je me suis lancée à corps perdu dans la confection de diverses préparations aux coings. Et pendant que je vaquais à mes occupations, la sorcière multipliait les invitations que mon Albert n'arrivait point à refuser. Vous pensez bien qu'elle sait y faire. Elle sait l'appâter avec son point faible, la gourmandise. Vous lui présentez un bout de tarte et il en perd son latin.
Je devrais m'inspirer de la charmante Emma. Elle n'a, à aucun moment, eu la tête dans le sable. Des histoires, elle ne s'en est point racontées  quand il a été question d'aborder l'Antonin.  Je vais de ce pas me faire inviter chez elle pour l'heure du thé afin qu'elle m'explique sa stratégie. Et ce d'autant plus que je me souviens qu'elle avait eu une féroce concurrente. Eh oui, la vilaine n'en est pas à son coup d'essai! A croire qu'elle ne sait pas faire autrement que de faire siennes les batailles des autres.
Il faut absolument que j'arrête de me donner des excuses et de me perdre dans des activités m'empêchant d'atteindre mon but. Soldier on Alphy!!

lundi 1 novembre 2010

Eunice dans les alpes


Je viens de passer de délicieux moments avec ma très chère cousine d'Amérique, Eunice. Il va me falloir quelques jours pour me remettre de nos folles aventures. Nous avons écumé tous les bals de la région. Emportée par son euphorie de passer quelques jours de ce côté-ci de l'Atlantique, elle a laissé son imagination échafauder quelques projets farfelus. Il était moins une qu'elle n'embarque dans l'avion la ramenant à la cité des anges, Pilipon, un mignonnet veau dont elle s'est entichée lors de l'une de nos ballades dans nos montagnes. Vous l'imaginez arpentant Rodéo Drive avec Pilipon au bout d'une laisse ? Je dois dire que cela m'a bien fait rire au premier abord puis en n'y pensant plus sérieusement un projet fou a germé dans ma tête. J'ai développé un concept franchement innovateur: une ferme biologique implantée au milieu des boutiques des créateurs. Quoi de plus chic que d'acheter son litre de lait juste après avoir acquis une robe de haute couture. Cet endroit sera rustique chic. Je me vois déjà porter un tablier et des bottes de ce petit Marc dont le nom de famille m'échappe. Ah zut!! Je suis sûre que vous voyez de qui je parle. Le vilain petit canard qui s'est transformé en bellâtre, le corps constellé de tatouages. D'ailleurs, il n'est pas étranger à ma prochaine folie: un tatouage. Bien des gens pensent que cela n'est pas très raisonnable à mon âge. Albert essaie de m'en dissuader depuis plus d'une semaine. Rien n'y fait, ma décision est prise. Je vais me faire tatouer sur le mollet gauche, Bob l'éponge un cor des alpes à la main!

dimanche 19 septembre 2010

Le voisin Antonin


Mon voisin Antonin, un personnage marquant de mon enfance. Lorsque j'étais toute petite, je le craignais. Mais à force de voir qu'il était plus bougon que méchant, j'ai pris un malin plaisir à lui faire plein de crasses. Avec ma très chère cousine Euphrosine, on s'en donnait à coeur joie. On adorait lui chiper des pêches de vigne. Cela le rendait fou. Il avait trouvé mille et une astuces pour essayer de nous empêcher d'atteindre l'objet de notre convoitise. C'est avec ces fruits que j'ai fait mes premières confitures. Une fois ces délicieuses gourmandises prêtes, je m'empressais d'aller lui en offre un pot!
Une seule personne arrivait plus ou moins à en faire façon, C'est Emma. Une délicieuse anglaise fraîchement débarquée de son Yorkshire natal. Elle multipliait les avances qu'il repoussait. Un jour, un miracle se produisit. Il l'invita au restaurant et depuis il forme le plus charmant des couples. Le miracle était en fait une chute de l'un de ses pommiers. Comme quoi, parfois, un bon coup sur la tête est utile.

lundi 13 septembre 2010

Chanter avec Tagaq sur la banquise parmi les pingouins


Mon Albert est parti hier pour un long voyage dans le Grand Nord Canadien. Ce qui soit dit en passant va retarder la mise en pratique de mon approche ensorcelante échafaudée lors de mon échappée estivale avec ma très chère cousine Euphrosine. Je n'avais qu'à pas traîner la patte tel un lièvre suicidaire en pleine période de chasse! Il y est parti chasser l’ours. Personnellement ça fait longtemps que je désire y retourner. J’y suis allée, il y a de cela quelques années. J’y ai rencontré Tagaq qui m’a appris l’art du chant guttural. Depuis, je le pratique régulièrement. Il y a toutefois un problème qui n’est toujours pas réglé. Pélagie et Humphrey ne sont toujours pas des adeptes. A chaque fois que je me mets à la pratique de ces mélodies ancestrales, ils fuient se cacher sous le lit où ils se protègent les oreilles avec leurs pattes. J’en conviens que ces sons ne sont pas des plus communs mais sont-ils plus énervants que ceux qui sortent de la bouche de la Céline? Personnellement, j’en doute fort! D’ailleurs, cela me fait penser que j’ai toujours voulu me faire accompagner par le piano de ma très chère Solfridée. Je vais de ce pas l’appeler. Je vais lui demander qu'elle en parle à Delphrine. Un violon, un piano et mes raclements de gorge, j'ai bien l'intuition qu'un trio va bientôt enflammer les salles d'ici et d'ailleurs.